La Spirale
Ce motif à la symbolique spirituelle est extrêmement ancien.
L’archéologue Marija Gimbutas, dans Le langage de la Déesse, a étudié son utilisation et sa signification.
En effet, elles apparaissent au Paléolithique supérieur, c’est-à-dire entre 35 000 et 10 000 ans avant notre ère, en association avec d’autres symboles.
« Les signes de cornes, de serpent et de spirale sont virtuellement inséparables, ce dernier signe étant à la fois une géométrisation artistique et une abstraction symbolique du serpent dynamique » (Marija Gimbutas, Le langage de la déesse, chap. 25)
La fameuse archéologue poursuit ainsi : « L’énergie inhérente aux formes en perpétuel mouvement réveille la puissance de la vie en sommeil et lui donne une impulsion. […]
Le pouvoir de la force de vie à l’intérieur de la spirale est démontrée de manière imagée quand les spirales se transforment en plantes, comme les feuilles se ramifient à partir de leur embranchement extérieur » (Ibid.).
« Le mouvement ascendant et descendant de la spirale a pu très tôt être comparé à la spirale formée par la lune croissante et décroissante » (Ibid.)
Marija Gimbutas a réalisé un apport formidable à la compréhension des cultes les plus anciens en Europe. Sa contribution est indispensable et incontournable. Son oeuvre est progressivement connue et répandue en Europe, continent d’origine de cette chercheuse. Ayant été beaucoup conspuée au début de ses recherches, dans des milieux encore beaucoup patriarcaux, ses recherches n’ont pas obtenu toute la reconnaissance qu’elle méritait ; mais, je pense que tout cela est en train de changer et que l’éclairage qu’elle a su apporter est fondamental.