Le royaume de la fée Ludivine
Le royaume de la fée Ludivine est un conte que j’ai écris il y a déjà deux ans en souvenir de mon enfance et pour mes filles.
J’aime l’univers des contes, propices au voyage dans l’imaginaire mais aussi aux paroles qui touchent l’âme. J’ai toujours eu envie d’écrire et d’illustrer des contes ; non pas que je me prenne pour un grand auteur… Simplement, j’aime les mots, j’aime l’image, les couleurs, les sons, j’aime jouer avec l’écrit, j’aime les enfants ; tout cela fait que je prends beaucoup de plaisir à créer et, finalement, peu importe d’être une grande ou une petite auteure, le plus important n’est pas là.
Je vous offre ce conte, le tout premier que j’ai entièrement terminé.
Il est sous licence Creative Commons ; vous pouvez le diffuser dans la mesure où vous respecter cette licence qui empêche toute utilisation commerciale de ce conte et que vous ne l’amputez pas de mon nom.
Le conte
A certains moments de la journée ou de la nuit, on dit que le royaume des fées ouvre ses portes et que les humains peuvent s’y promener. C’est ce qui arriva un jour à la petite Fleur ! Elle jouait à cache-cache dans le jardin de papa et de maman et s’était cachée derrière un joli arbuste. C’est là que cela s’était passé ! La minute d’après, sans savoir comment, elle s’était retrouvée dans une forêt qu’elle ne connaissait pas, assise sur une pierre plate. Que faisait-elle ici ?
Elle devait absolument retrouver son chemin, alors elle se leva et marcha. Il y avait un petit chemin entre les arbres ; cela devait certainement aller à la maison de papa et de maman. Fleur avança tout doucement, regardant bien cette mystérieuse forêt qui était très belle ; elle n’avait pas la couleur des forêts qu’elle avait déjà vues en se promenant avec ses parents. Tout était différent, par exemple, ce magnifique escargot plus grand qu’elle qui la regardait avec des yeux très doux et qui lui souriait !
« Qui es-tu ? », dit l’escargot. « Eh ben, je m’appelle Fleur… Et toi ? » Avec un petit rire aigü, l’escargot lui dit qu’il s’appelait Lulu. « Est-ce que je peux t’aider ? », demanda gentiment Lulu. « Je veux bien ; je crois que je suis perdue et je voudrais retrouver ma maman et mon papa », lui dit Fleur en reniflant un peu petit peu parce qu’elle pleurait.
« Oh, c’est donc ça ! Alors nous allons voir ce que nous pouvons faire pour te venir en aide. Viens, je vais te présenter quelqu’un. Tiens, grimpe sur mon dos. » Fleur grimpa sur Lulu et les voilà qui partirent. En chemin, Lulu lui disait le prénom de tous ses amis qu’ils rencontraient, les arbres, les fleurs, le hiboux qui dormait encore, le lapin qui traversait le chemin pour se rendre chez lui…
Apparemment, Lulu avait plein d’amis ! Tous disaient bonjour à Fleur avec beaucoup de gentillesse et lui faisaient de grands sourires. De ce fait, Fleur se sentait moins triste. Lulu et Fleur arrivèrent à un croisement au milieu duquel il y avait une grande pierre, les paupières baissées, qui ronflait bruyamment. « Hé ! Martha ! Réveilles-toi ! »
La pierre grommela et ouvrit de grands yeux bleus sertis de magnifiques cils très longs. « Oh, c’est toi Lulu ! Tu connais bien ton chemin alors pourquoi tu me réveilles ? » « C’est que j’ai besoin de savoir où se trouve la Dame aujourd’hui… Regardes sur mon dos ! C’est Fleur ! Elle s’est perdue et on doit l’aider à retrouver sa maison ». « Oh, bon ! Je comprends ! La Dame est à la cascade d’améthystes ». Lulu remercia Martha et pris un des sentiers.
« Martha est un peu vieille et sourde, mais elle garde très bien le chemin ! », expliqua Lulu. « Regardes là-bas, vois-tu la Dame ? C’est la fée Ludivine. Tu es entrée dans son royaume et il n’y a qu’elle qui peut t’aider à retrouver ta maison ». Fleur écarquilla les yeux ! On lui avait dit que les fées existaient, mais elle ne pensait pas qu’un jour elle en verrait une ! La fée regardait arriver le curieux équipage : Fleur sur le dos de Lulu.
« Mon bon Lulu », dit-elle, « Qui as-tu sauvé aujourd’hui ? » « Dame, c’est une petite fille égarée dans notre royaume ! » « Bien, je te remercie Lulu ; je vais m’occuper d’elle. Fleur, tu peux descendre du dos de lulu. » La fée s’agenouilla en face de Fleur. Que cette fée était belle ! Fleur était toute chamboulée ! Jamais elle n’avais vu plus merveilleuse dame !
« Bonjour Fleur ! Je suis la fée Ludivine ! Ne t’inquiètes pas, tu habites tout près de chez moi et je vais te ramener à la porte de ton jardin. Veux-tu boire et manger quelque chose ? Tu n’as pas dû goûter, n’est-ce pas ? » « Non, c’est vrai ! », dit Fleur. « Je me suis perdue avant le goûter ». Ludivine tendit sa main fine et nacrée et une table remplie de bonnes choses et de boissons apparut. La fée fit un autre geste et, cette fois-ci, des sièges apparurent. Fleur s’assit à côté de Ludivine. Tout en mangeant de bons gâteaux et en buvant du lait, elle parla avec Ludivine des fées et de leur pays.
Ludivine lui expliqua qu’en tant que fée elle devait protéger les enfants. Aucun enfant triste ou malheureux ne lui était inconnu. Fleur lui demanda alors qu’est-ce qu’il se passait quand la fée entendait un enfant pleurer ou qu’elle sentait qu’un enfant était malheureux ? « Je vais près de lui sans qu’il me voit car, en dehors de mon royaume, très peu de personnes peuvent me voir (mais les enfants me voient bien plus que les grandes personnes parce que celles-ci ne croient plus dans les fées).
Alors, je le câline et je lui dit à l’oreille des mots pour apaiser sa tristesse. Parfois, l’enfant entend et son sourire revient ; parfois, il ne m’entend pas et continue à être très malheureux ». Ludivine baissa tristement la tête ; puis elle la releva et dit à Fleur : « Fleur, si un jour tu es malheureuse, appelles-moi et sache que je serais toujours près de toi pour t’aider même si tu ne me vois pas.
Je vais te dire les mots secrets que je murmure à l’oreille des enfants : chaque enfant est un précieux trésor ; si tu le crois, rien ni personne ne pourra te faire un mal dont tu ne pourrais pas guérir. N’oublie jamais cela car si tu crois que ta vie est précieuse, tu en feras une merveille pour toi et pour les autres. As-tu compris ? »
Fleur fit « oui » de la tête. Elle avait écris ces mots dans son coeur et elle savait qu’elle ne les oublierait jamais. Comme cela, les paroles de la fée l’aideraient chaque fois qu’elle en aurait besoin. Ludivine avait lu les pensées de Fleur et elle lui sourit car le message le plus important était transmis. « Maintenant, je vais te raccompagner à la porte de ton jardin. Tu es prête ! »
Main dans la main, elles parcoururent la belle forêt de la fée jusqu’à une petite porte en bois peint en blanc. « Je dois te laisser ici Fleur ; passes la porte et tu seras dans ton jardin ». « A bientôt Fleur », dit-elle en lui posant un gros baiser sur la joue. Fleur passa la porte et se retourna pour faire signe de la main à son amie la fée, mais déjà le royaume de Ludivine avait disparu au milieu du jardin de maman et de papa. Que c’était bon d’avoir une amie comme la fée Ludivine ! Fleur partit en courant vers la maison de ses parents, le coeur plein de joie car elle savait que, maintenant, tout irait bien pour elle.
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- Monique