Les merveilles de la nature, un magnifique album
Au détour d’un rayonnage de notre médiathèque, Les merveilles de la nature m’ont saisie, choisie, alpaguée ! Du coin de l’oeil, un scintillement de poussière de fée m’a jeté de la poudre aux yeux et me voilà envoûtée !
Les merveilles de la nature, c’est carrément une merveille d’album de 25,4 cm X 19,6 cm, écrit et illustré par Helen Ahpornsiri et publié en mars derniers aux éditions Circonflexe.
Tout est merveilleux dans « Les merveilles de la nature » (et j’utilise sciemment la répétition…) : le texte très poétique, les illustrations sublimes de finesse et de douceur.
Helen Ahpornsiri est une artiste extraordinaire. Toutes les illustrations des « merveilles de la nature » sont minutieusement réalisées à partir de plantes séchées qui sont collées afin de former des évocations de la nature qui sont pourtant saisissantes de réalisme.
Le texte est une charmante ballade en compagnie d’une poétesse amoureuse de la nature, non pas que le texte soit en vers, mais il faut être un poète pour célébrer aussi magnifiquement la nature…
Divisé selon nos quatre grandes saisons, il suit naturellement la roue de l’année en commençant par le printemps pris comme le début de l’année de la nature. Tout de rose vêtu, le printemps de l’album « Les merveilles de la nature » nous guide depuis le chant du matin des oiseaux jusqu’à la construction de leur nid. Le cycle de vie des papillons, évoqué avec tendresse, nous entraîne plus loin, à la rencontre du lièvre du printemps et de sa famille ; tandis que la mare, tout près, grouille d’une vie féconde.
Ce sont les papillons qui closent l’huis du printemps. Rouge coquelicot, jaune et doré, l’été éclate sous nos yeux de sa chaleur vivifiante. C’est le mignon petit rat des moissons qui nous invite à découvrir sa demeure. Hirondelles et martinets nous offrent leurs ballets aériens mis en musique par les grillons et sauterelles. En écartant les roseaux, on trouve une faune riche et variée, et l’on apprend que sous ses dehors élégants et raffinés, la libellule est une féroce fille de l’air ! Mais l’été est aussi la saison des douces nuits : c’est l’occasion de flâner dehors et de rencontrer certains noctambules !
Le roi de nos forêt ouvre le chapitre de l’automne. Saison encore bénie pour ses arbres chargées de fruits murs. C’est le temps des migrations : celles des baleines ou celles des papillons, ou encore celles des oiseaux. Rousse est la saison de l’automne, comme la fourrure de ce petit écureuil qui complète ses provisions avant les grands froids de l’hiver, tandis que nous nous émerveillons devant les superbes champignons des « merveilles de la nature ».
Enfin, c’est notre ami le goupil qui ouvre le bal de l’hiver. Il est temps de se mettre au chaud et d’hiberner avec les chauve-souris ou le gentil hérisson. Surprise ! Quelques tâches rouges égayent la langueur hivernale : des baies de houx ou bien le plastron flamboyant d’un rouge-gorge ? Tout comme il s’était ouvert avec lui, le chapitre se referme sur Maître Renard qui fait bien partie des merveilles de la nature même si quelques indélicats ignorants en font un nuisible qu’il faudrait maltraiter.
En fermant cet album magique, on se dit que Dame nature a bien besoin que l’on célèbre ses merveilles et d’une façon aussi belle, aussi artistique. Merci Helen Ahpornsiri d’avoir produit un aussi bel ouvrage que l’on aimerait mettre entre toutes les mains. J’imagine qu’il sera surtout apprécié à partir de 6 ans (jusqu’à 99 ans et plus), mais les plus jeunes des fratries, sensibilisés à la beauté du monde et à l’âme artistique, pourraient aussi y trouver leur compte (d’ailleurs je vous invite à relire cet article phare sur le choix des lectures : Quelles histoires pour quel âge ?).
« Les merveilles de la nature » sera un excellent album pour enrichir les blocs d’étude de la nature, en plus de nous émerveiller, quoi qu’il en soit, en toute occasion. Bien des surprises jolies se logent encore au fil de ses 64 pages…
Un petit aperçu en image du travail inouï réalisé par Helen Ahrponsiri :
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- Monique
