Psychanalyse des fées
Une psychanalyse des fées ? Ou plutôt de leurs conters !
Je relis actuellement « Psychanalyse des contes de fées » de Bruno Bettelheim. On y trouve des réflexions très intéressantes, tout à fait en harmonie avec la pédagogie Waldorf. Ainsi :
« Les contes de fées, à la différence de toute autre forme de littérature, dirigent l’enfant vers la découverte de son identité de sa vocation et lui montrent aussi par quelles expériences il doit passer pour développer plus avant son caractère. Les contes de fées nous disent que, malgré l’adversité, une bonne vie, pleine de consolations, est à notre portée, à conditions que nous n’esquivions pas les combats pleins de risques sans lesquels nous ne trouverions jamais notre véritable identité. Ces histoires promettent à l’enfant que s’il ose s’engager dans cette quête redoutable et éprouvante, des puissances bienveillantes viendront l’aider à réussir.
[…]
De nos jours, les enfants sont beaucoup plus gravement lésés : ils n’ont même pas la chance de connaître les contes de fées. La plupart d’entre eux, en effet, n’abordent les contes que sous une forme embellie et simplifiée qui affaiblit leur signification et les prive de leur portée profonde. Je veux parler des versions présentées par les films et les spectacles télévisés qui font des contes de fées des spectacles dénués de sens.
Pendant la plus grande partie de l’histoire humaine, la vie intellectuelle de l’enfant, à part ses expériences immédiates au sein de sa famille, reposait sur les histoires mythiques et religieuses et sur les contes de fées. Cette littérature traditionnelle alimentait l’imagination de l’enfant et la stimulait. En même temps, comme ces histoires répondaient aux questions les plus importantes qu’il pouvait se poser, elles apparaissaient comme un agent primordial de sa socialisation. Les mythes et les légendes religieuses, qui leur sont très proches, présentaient à l’enfant un matériel qui lui permettait de former ses concepts sur l’origine et les fins du monde et sur les idéaux sociaux auxquels il pouvait se conformer… »
La Reine (un archétype)
Monique Tedeschi
Comparaison d’ouvrages
Concernant l’analyse des contes de fées, je recommande davantage Psychanalyse des contes de fées que celui-ci de Markus Kraneburg.