Initiation des enfants au journal créatif
Depuis notre rentrée, avec les filles, nous faisons chacune un journal créatif.
J’avais – il faut le dire ! – très envie d’en faire moi-même un… de fil en aiguille, d’ouvrage en ouvrage, de papotages en papotages (;-) merci à mon amie Lune) l’idée a fait son chemin : j’allais initier les filles au journal créatif !
A l’occasion de mon séjour chez ma maman où j’ai encore quelques caisses de livre, j’ai farfouillé, bien déterminée à trouver ce à quoi je pensais : de vieux livres de Circulaires et Instructions Administratives datant des années 1880. Ces vieux livres sont très beaux – le papier velouté, la reliure un peu précieuse -, mais n’avaient plus aucun intérêt pour moi (d’ailleurs en ont-ils encore pour quelqu’un hormis leur belle reliure ?
Pour un juriste, ils sont totalement dépassés, inutilisables, et n’ont de valeur éventuelle qu’esthétique dans un beau bureau, mais là encore ça n’avait plus de sens pour moi). Là était ma ressource, sous mes yeux : j’ai embarqué les quatre volumes et, une fois rentrées, nous avions nos supports.
Il n’y avait plus qu’à !
Concrètement, de quoi s’agit-il ? Comme je l’ai dis aux filles : elles peuvent réaliser tout ce qu’elles veulent dans ce vieux livre. Rien qu’à voir leur tête, la petite phrase a dû être magique pour elles 🙂 Elles peuvent donc : peindre (acrylique, aquarelle, gouache, encre…), écrire, découper, coller, dessiner (crayons divers) et elles ne s’en privent pas.
Le journal créatif est un outil ludique et très, très, très, riche. Il permet d’exprimer ses sentiments et pensées, d’être en confiance lorsque l’enfant peint et/ou dessine ; il permet à l’enfant de communiquer son expérience en image ; il débride la créativité ; encourage la concentration et enrichit et développe l’habileté de l’enfant. Il contribue aussi au développement de l’imagination.
Mais ça va bien plus loin : le journal créatif apprend à l’enfant à s’observer, à se tourner vers son intérieur et à le cultiver. Plus on offre à l’enfant d’outils lui permettant de rester connecté à sa vie intérieure, plus de chances il aura de se connaître et de savoir opérer les changements intérieurs nécessaires à la croissance de l’être.
Le journal créatif met donc l’enfant en contact avec sa propre sagesse, le respect de soi-même.
Il fait appel tant au cerveau droit qu’au cerveau gauche…
Le journal créatif est thérapeutique : lorsqu’on peint ou dessine, nos soucis passent au second plan et permettent ainsi l’émergence d’une solution, un recul bénéfique. L’enfant peut aussi directement peindre ou dessiner sa peur, ou n’importe quel sentiment qui le perturbe, et s’apercevoir, que ce simple acte lui a permis de se libérer de ce sentiment.
Avec le journal créatif, on est libre, on ne se limite pas et aucun jugement ne doit être émis sur la production de celui qui tient le journal ; d’ailleurs, on peut tout à fait garder celui-ci confidentiel : cela génère donc une grande spontanéité.
Pour nous, pour le moment, ce n’est que du bonheur. Les filles le font quand elles veulent lorsqu’elles ont du temps libres et testent tout un tas de techniques dessus : pastel, peinture, craie à la cire d’abeille, etc…
Les images que vous voyez tournent beaucoup autour des chevaux (ce qui restera longtemps !), mais il faut dire que, depuis des années, les chevaux nourrissent 90 % de leurs jeux, et une grande part de leurs lectures.
Leur chambre se nomme l' »Empire des poneys » et est curieusement réparti en trois royaumes : le royaume d’en bas, celui du milieu et celui d’en haut (c’est très shamanique tout cela ; elles l’ont structuré spontanément ainsi, toutes seules 🙂 ) Alors, il n’est pas étonnant de retrouver les poneys dans le journal créatif.
Une boucle de ceinture détournée en fermoir… La maison contient tous les trésors nécessaires pour alimenter ce journal créatif !
